À partir du 1er janvier 2025, les propriétaires de véhicules classés Crit’air 3 devront faire face à de nouvelles restrictions de circulation dans certaines agglomérations françaises. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la mise en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE), un dispositif visant à améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines particulièrement touchées par la pollution. Si vous êtes concerné, voici un aperçu des principales villes impactées et des changements à venir.
Paris et Lyon : des zones à restrictions strictes
Paris et Lyon restent des territoires ZFE « effectifs », ce qui signifie qu’elles continueront à appliquer des restrictions strictes sur la circulation des véhicules. Dans ces deux grandes agglomérations, les véhicules Crit’air 3 seront interdits de circulation dès 2025.
Les voitures classées Crit’air 3 incluent les véhicules diesel de plus de 14 ans et les voitures essence de plus de 19 ans. Cette interdiction concerne donc un parc automobile relativement ancien, mais encore largement utilisé par de nombreux conducteurs. L’objectif de ces mesures est de limiter l’émission de particules fines et d’autres polluants atmosphériques afin de réduire les risques sanitaires liés à la pollution de l’air.
Pour les habitants de Paris et Lyon, cette restriction marque une étape supplémentaire dans la politique ambitieuse de ces villes en matière d’écologie urbaine. À Paris, la municipalité a déjà introduit des restrictions progressives depuis plusieurs années, et cette nouvelle mesure s’inscrit dans la continuité de cette dynamique. À Lyon, les autorités locales entendent également agir avec fermeté pour diminuer la pollution, en particulier dans le centre-ville et les quartiers les plus densément peuplés.
Marseille, Rouen, Strasbourg : un allègement des restrictions
Contrairement à Paris et Lyon, certaines villes comme Marseille, Rouen, et Strasbourg, initialement prévues pour imposer des restrictions aux véhicules Crit’air 3 dès 2025, bénéficient d’un assouplissement de ces mesures. Ces villes ont enregistré une amélioration notable de leur qualité de l’air ces dernières années, leur permettant de suspendre provisoirement l’application stricte des restrictions pour les véhicules de la catégorie Crit’air 3.
Cet allégement des règles résulte d’efforts soutenus en matière de gestion du trafic, d’initiatives en faveur des mobilités douces, et d’autres actions en faveur de la transition énergétique. À Marseille, par exemple, l’extension des transports en commun et la création d’infrastructures pour les vélos ont contribué à réduire les niveaux de pollution atmosphérique. De leur côté, Rouen et Strasbourg ont mis en œuvre des politiques similaires, favorisant également les modes de transport moins polluants.
Toutefois, cet allégement ne signifie pas que les véhicules Crit’air 3 ne seront jamais concernés par des restrictions dans ces villes. Il s’agit plutôt d’une suspension temporaire, en attendant que les autorités locales puissent réévaluer la situation. Il est donc conseillé aux automobilistes de ces villes de suivre de près les annonces à venir, car les mesures pourraient être réintroduites à une date ultérieure si la qualité de l’air venait à se dégrader de nouveau.
Les territoires de vigilance : 40 agglomérations sous surveillance
En plus des grandes métropoles, environ 40 autres agglomérations sont placées sous surveillance pour l’instauration des Zones à Faibles Émissions. Ces territoires n’ont pas encore mis en place de ZFE, mais pourraient être amenés à adapter leurs règles à l’avenir pour maintenir ou améliorer la qualité de l’air. Ces agglomérations incluent des villes de taille moyenne, souvent situées dans des zones périurbaines ou des régions industrielles où la pollution atmosphérique reste un problème.
Bien que ces villes ne soient pas encore soumises aux mêmes restrictions que Paris, Lyon, ou Marseille, les automobilistes devraient s’attendre à voir les réglementations évoluer au cours des prochaines années. Les autorités locales doivent respecter les objectifs nationaux et européens en matière de qualité de l’air, ce qui implique qu’elles pourraient introduire des ZFE progressivement, suivant les niveaux de pollution relevés sur leur territoire.
L’une des particularités des ZFE est qu’elles sont conçues pour s’adapter à la situation locale. Ainsi, les restrictions dans ces 40 agglomérations pourraient varier en fonction des spécificités environnementales de chaque région. Cela signifie que dans certaines villes, les véhicules Crit’air 3 pourraient continuer à circuler, tandis que d’autres agglomérations pourraient décider de durcir rapidement les règles.
L’impact des restrictions sur les automobilistes
Ces nouvelles mesures ont pour principal objectif de réduire l’impact de la pollution due au trafic routier sur la santé des habitants, notamment dans les grandes agglomérations où les niveaux de particules fines sont particulièrement élevés. Les véhicules classés Crit’air 3 sont considérés comme plus polluants, car ils émettent davantage de dioxyde d’azote et de particules fines, responsables de nombreuses pathologies respiratoires.
Pour les automobilistes, ces restrictions signifient qu’il devient de plus en plus difficile de circuler dans les grandes villes avec des voitures anciennes. Cela pourrait encourager les propriétaires de véhicules Crit’air 3 à se tourner vers des solutions alternatives, telles que l’achat d’un véhicule plus récent et moins polluant, l’utilisation des transports en commun, ou encore l’adoption de moyens de transport plus respectueux de l’environnement, comme le vélo ou la trottinette électrique.
Une nouvelle étape dans la lutte contre la pollution de l’air
En 2025, la France franchira une nouvelle étape dans la lutte contre la pollution de l’air avec l’extension des restrictions de circulation pour les véhicules Crit’air 3. Paris et Lyon resteront des territoires stricts, tandis que certaines villes comme Marseille, Rouen, et Strasbourg bénéficieront d’un allègement temporaire. Par ailleurs, une quarantaine d’autres agglomérations sont placées sous surveillance et pourraient suivre le mouvement. Pour les automobilistes concernés, il est essentiel de se tenir informés des règles en vigueur dans leur région et de prendre les mesures nécessaires pour s’adapter à ces nouvelles contraintes.